Edgar Faure , ministre et premier ministre récidiviste sous divers gouvernements de la 4ème et de la 5ème République fut adhérent et souvent dirigeant d’une pléthore de partis dont les sigles multiples amalgamèrent la référence à la Rrépublique, au Ssocialisme, à la Ddémocratie, à la Ggauche sous couvert de Rradicalisme. Il finit néanmoins par adhérer au RPR pour retourner enfin à la Ggauche Ddémocratique.
A qui l’interpellait sur son louvoiement politique il opposait que « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». De nos jours, le «PRG- » réputé centre gauche et laïque n’ose plus s’affirmer socialiste sauf à tenter de s’y racoler en période électorale. A Granville il peut mener une politique en alliance avec des «DVD- divers droite (peut-être ‘de gauche’) » et avec des représentants de la Ddroite. Ceux-ci ont le courage de leurs engagements au sein d’un parti au service des classes dominantes dont le chef affirmait sa conception d’une laïcité ouverte en déclarant devant le pape que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur »
On prête encore ce mot à Edgar Faure, lorsqu’interrogé sur le « centre gauche », il répondait qu’il se trouvait « au fond du couloir, à droite » illustrant ainsi avec sa rouerie maligne l’art du double langage caractérisant sa nébuleuse formation politique. Art, en vogue à Granville où l’on tente de masquer l’écart entre les discours de façade et les actes. Par delà le « social » affiché comme s’il n’était pas la préoccupation de toute municipalité se déclarant évidemment « humaniste », la prétention à promouvoir l’image de la ville et du pays sert principalement, sous couvert d’écologie et de développement durable, les intérêts de l’immobilier, du BTP et des banques . Vive le PRGDVDRPR… sans S !
Yann Le Pennec