Les voix dissonnantes et unitaires n'ont pas été entendues. La raison a été balayé par le vent qui souffle de l'Est comme il soufflait il y a trente-quatre ans quand Marchais prenait la barre du Parti.
Las, cette fois-ci, ce n'est pas le vaisseau Potemkine qui fend les flots de l'Histoire, c'est la "Nef des Fous" qui tangue sur la Baltique communiste.
Marie-Georges, tu aurais pu rester dans l'histoire de la Gauche comme celle qui a permis au grand mouvement antilibéral de prendre son envol. Tu n'y vivras que comme dernier avatar d'un grand parti qui n'a su, ni fédérer, ni se réformer.
Pensons à l'immense déceptions des camarades communistes unitaires à qui l'on intime l'ordre de se ranger derrière les Gremetz, Boquet et autres survivants du glacis soviétique.
Pensons aussi à celles et ceux, jeunes, femmes, travailleurs, chômeurs qui attendaient beaucoup de nous tous, vous compris, camarades communistes.
Ce sont eux qui vont payer le prix fort de cette erreur historique.
Nous, antilibéraux de tous horizons, nous continuerons à nous construire. Cela prendra plus de temps, mais cette déchirure aura au moins le mérite de nous montrer qu'avec certains, nul projet n'était possible.
Les autres, les camarades unitaires ont toute leur place dans le nouveau mouvement social.
Quant aux momies bolcheviques, on les regarder sombrer avec leur vaisseau fantôme stalinien.
Et le Mammouth ne lancera aucune bouée de sauvetage!