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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 08:29
bonnet-phrygien.jpgLettre ouverte

Monsieur le ministre,

Vous vous êtes rendu samedi à la zone d’attente des personnes en instance (ZAPI) de l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy. Nous nous réjouissons de l’intérêt que vous manifestez ainsi pour les lieux où des étrangers sont maintenus dans l’attente d’être admis sur le territoire français, ou, ce qui est plus souvent le cas, d’être refoulés.

Il se trouve justement que, le 26 avril 2007, dans une décision rendue à l’unanimité, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France pour la façon dont elle renvoie les étrangers menacés dans leur pays d’origine, en exigeant que les personnes susceptibles de voir leur vie ou leur intégrité menacée aient « accès à un recours de plein droit suspensif » .

Si la France est aujourd’hui condamnée par la CEDH concernant la procédure d’asile à la frontière, considérablement durcie ces dernières années, cette condamnation va bien au-delà.
En effet, la France ne peut plus continuer à violer comme elle le fait les droits fondamentaux inscrits dans la Convention européenne des droits de l’homme qu’elle a ratifiée, tels que le droit à la vie (article 2 de la Convention), le droit à ne pas subir de tortures ou de traitements inhumains ou dégradants (article 3), mais également le droit au respect de la vie privée et familiale (article 8).

Depuis maintenant une quinzaine de jours, des juges des libertés et de la détention du Tribunal de grande instance de Bobigny et de Créteil (compétents pour l’aéroport de Roissy et d’Orly et leurs zones d’attente) tirent les conséquences de l’arrêt de la Cour européenne : ils constatent que la législation française n’est pas conforme et refusent de voir violée plus longtemps la Convention européenne. Ils rejettent donc les demandes de prolongation de maintien en zone d’attente et les étrangers demandeurs d’asile qui comparaissent devant eux sont admis sur le territoire français afin que leur demande de protection soit examinée selon la procédure normale.

Pour autant, la France continue de violer de façon délibérée et répétée la Convention européenne, en s’empressant de renvoyer les demandeurs d’asile d’où ils viennent avant qu’ils ne passent devant le juge -parfois avant même leur placement en zone d’attente (à la suite de contrôles dits « passerelles ») -, en éloignant des étrangers malades ou ceux invoquant des menaces, avant toute décision juridictionnelle.

L’arrêt de la CEDH a trouvé un écho mercredi 11 mai dernier avec une nouvelle condamnation de la France, celle du Comité contre la torture des Nations Unies cette fois, pour violation de l’article 3 de la Convention contre la torture des Nations Unies qui interdit à tout Etat partie de renvoyer une personne vers un pays où elle risque la torture.

Aujourd’hui, la France est donc dans l’obligation urgente de modifier sa législation et ses pratiques, et d’offrir un recours automatiquement suspensif devant le juge à tout étranger susceptible de voir sa vie, sa liberté, son intégrité physique et mentale, ou sa santé menacée à la suite d’un refus d’entrée et de séjour en France, d’une expulsion ou d’une interdiction du territoire.

Or, à ce jour, en droit français, seules les procédures concernant la reconduite à la frontière et l’obligation de quitter le territoire français respectent ce principe, du moins en métropole. Tel n’est pas le cas pour les refus d’entrée avec renvoi dans le pays de provenance, les refus de séjour au titre de l’asile, les arrêtés de réadmission Dublin II dans un autre Etat membre de l’Union européenne, les arrêtés d’expulsion, ni pour les décisions fixant le pays de renvoi (presque toujours celui dont l’étranger a la nationalité) après une interdiction du territoire ou autre mesure d’éloignement.

Les organisations signataires demandent donc :

  • que cessent immédiatement les mesures de refoulement et d’éloignement d’étrangers tant qu’un juge ne s’est pas prononcé sur leur bien fondé,
  • que soit adoptée une modification législative qui instaure un recours de plein droit suspensif sur l’ensemble des mesures d’éloignement.

Organisations signataires :

  • ACAT France (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)
  • ADDE (Avocats pour la Défense du Droit des Etrangers)
  • AMNESTY International
  • ANAFE (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers)
  • CIMADE (Service œcuménique d’entraide)
  • GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés)
  • LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
  • MRAP (Mouvement contre le racisme l’antisémitisme et pour l’amitié entre les peuples)
  • SAF (Syndicat des avocats de France)
  • Syndicat de la Magistrature (SM)
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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 07:20
Vu sur le blog de Clémentine autain, un débat à Sciences Po, qu'elle présente elle-même :

Le rapport à l’dentité est d’une actualité brûlante. Les propos de Nicolas Sarkozy concernant la création du ministère de l’immigration et de l’identité nationale sont scandaleux. En attendant de vous faire partager mon avis sur la question voici la vidéo du troisème grand débat de Science Po, auquel j’ai participé. Organisé dans le cadre de la présidentielle le thème était : qu’est ce qu’être français aujourd’hui ?

Avec, entre autres, le sinistre petit Copé, Christiane Tobira.
La vidéo :

Débat à Science Po : qu’est-ce qu’être français ?

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 12:08
Monsieur le Ministre, la religion n'est pas un service public. Voici cinq questions devenues cruciales qui vous permettront, je l'espère, d'en convenir.
Les humanistes athées doivent-ils jouir des mêmes droits que les croyants ? Dans votre livre La République et les religions (Cerf, 2004) vous accordez un privilège à l'option religieuse. Selon vous, en dehors de celle-ci, il ne serait pas possible de donner à la conduite de l'existence les repères de sens dont elle a besoin. A vous lire, Sartre l'athée et Camus l'agnostique devaient donc être perdus devant les problèmes de la vie... Et Bertrand Russell, qui écrivit Pourquoi je ne suis pas chrétien (Pauvert, 1962), devait se trouver démuni devant les questions éthiques. Ne pensez-vous pas que celui qui ne croit pas au ciel puisse être blessé par votre préférence, aujourd'hui transposée en une politique discriminatoire ?
Quelle égalité s'agit-il de promouvoir ? Vous dites vouloir l'égalité des religions entre elles, et pour cela vous envisagez de construire sur fonds publics des lieux de culte, notamment pour permettre aux citoyens de confession musulmane de compenser leur déficit en la matière par rapport aux catholiques, qui jouissent d'un usufruit gratuit des églises construites avant 1905. Vous ne demandez pas le même financement pour des maisons de la libre-pensée ou des temples maçonniques. Etes-vous donc partisan de la discrimination entre les citoyens selon les options spirituelles dans lesquelles ils se reconnaissent ? L'égalité républicaine se réduirait-elle pour vous à l'égalité des divers croyants, à l'exclusion des humanistes athées ou agnostiques ?
Parler, en l'occurrence, de "toilettage" de la loi de séparation de 1905 est un euphémisme trompeur. Rétablir le financement public des cultes, c'est raturer un des deux articles de cette loi, inscrits sous la rubrique Principes : "La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". Avouez que renoncer à un principe sur deux, c'est plus que toiletter la loi. C'est l'abolir. Depuis le 1er janvier 1906, toute construction d'un nouveau lieu de culte est à la charge des seuls fidèles, quelle que soit la religion en jeu. Telle est la règle, et les entorses trop fréquentes qui la bafouent ne sauraient pas plus faire jurisprudence que le fait de griller les feux rouges n'appelle leur abolition.
Quelle priorité pour les pouvoirs publics ? Le rapport Machelon, qui a votre sympathie, utilise le concept de liberté de religion, pour permettre le glissement du "libre exercice des cultes", garanti par le premier article de la loi, à la nécessité supposée de financer les cultes. Joli jeu de mots et vrai tour de passe-passe, qui risque de tromper. En République, seul l'intérêt général, commun à tous, portant sur les biens et besoins de portée universelle, mérite financement public.
Or, la religion n'est pas un service public, comme l'instruction, la culture ou la santé. Elle n'engage en effet que les fidèles, c'est-à-dire une partie des citoyens seulement. La puissance publique, dont les fonds résultent des impôts payés par des athées autant que par des croyants, n'a donc pas à financer les cultes, pas plus qu'elle n'aurait à financer la diffusion de l'athéisme. En convenez-vous ? L'Etat, jugé trop pauvre pour assurer les finalités sociales des services publics qui concernent tous les citoyens, serait donc assez riche pour financer l'option religieuse, qui pourtant n'en concerne que certains. Révoltant paradoxe : briser la laïcité en même temps que les services publics. Et faire passer cette régression par le supplément d'âme d'un monde sans âme, alliant le baume communautariste et le privilège public des religions.
Quelle conception de la lutte contre le fanatisme ? Vous dites vouloir éviter les interventions étrangères, notamment les financements venus de pays peu respectueux des valeurs républicaines et démocratiques. Et vous affirmez qu'en payant, on pourra mieux contrôler. Fausse évidence. Car enfin, quel lien juridique y a-t-il entre le financement et un droit de regard sur les propos des responsables religieux dans les lieux de culte ? Il ne peut exister que par le rétablissement d'une démarche concordataire, c'est-à-dire anti-laïque. Napoléon avait fait le concordat de 1801 en assortissant le financement public des cultes d'allégeances obligées des autorités religieuses à son pouvoir. Soit un système assez humiliant pour les croyants, puisqu'en somme il les achète.
Dans une République laïque, il ne saurait y avoir d'allégeance assortie de privilège. Veut-on imposer une orthodoxie aux religions ? Qui ne voit le caractère infaisable, et irrecevable, d'une telle perspective ? Bref, il n'est pas nécessaire de payer pour contrôler. Seul vaut l'Etat de droit. Et ce qui importe n'est pas la nationalité d'un imam, mais son respect des lois républicaines. Ne nous trompons pas de combat. Ce n'est pas l'étranger comme tel qui pose problème à la République, mais celui qui entend s'affranchir de la loi commune pour lui substituer sa loi particulière, qu'elle soit religieuse ou coutumière.
Enfin, que reste-t-il de la laïcité si on rétablit un financement discriminatoire ? La République n'est pas une juxtaposition de communautés particulières. Il n'y a pas en France cinq millions de "musulmans", mais cinq millions de personnes issues de l'immigration maghrébine ou turque, très diverses dans leurs choix spirituels. Seule une petite minorité d'entre elles fréquente la mosquée, la majeure partie faisant de la religion une affaire privée, ou ne se référant à l'islam que par une sorte de solidarité imaginaire. Dès lors, la République doit-elle renoncer à la laïcité pour satisfaire cette minorité, ou concentrer les deniers publics sur la redistribution par les services publics, la gratuité des soins, le logement social ou la lutte contre l'échec scolaire, qui concernent tous les hommes, sans distinction de nationalité ou de choix spirituels ?
Il est évidemment essentiel de permettre aux croyants l'acquisition des terrains qu'ils financeront, et toute discrimination foncière doit être combattue. Le prétexte invoqué pour l'abolition de la loi de 1905 est l'aide à apporter aux citoyens de confession musulmane. Or la promotion du bien commun à tous, et non la prise en charge publique de la religion, est la meilleure réponse au problème soulevé. C'est aussi la seule légitime. Si l'on brouille la frontière pourtant nette entre le culturel et le cultuel, on parachève le démantèlement de la loi. Les mots ont un sens, et tout glissement visant à confondre ce qui est distinct est une malhonnêteté. Cela s'appelle du détournement des deniers publics.
Nulle polémique dans de telles interrogations, mais l'inquiétude vive d'un républicain qui n'est pas décidé à admettre de nouveaux empiétements programmés contre la laïcité, à contre-courant des grandes conquêtes de l'esprit de liberté. La conscience citoyenne ne peut que s'insurger.

LE MONDE | 15.02.07 | 14h27

Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, est ancien membre de la commission Stasi.

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 09:24

La Libre Pensée de la Manche, et l’Association Laïque des Monuments Pacifistes de la Manche, vous invitent à assister au rassemblement pacifiste à Sartilly, afin de commémorer l’anniversaire de l’exécution des quatre caporaux de Souains fusillés pour l’exemple, le 17 mars 1915.

De l'histoire de ces quatre caporaux, Stanley Kubrick s'est inspiré pour réaliser son film "Les sentiers de la gloire". Un d'entre eux était originaire du Chefresne, Théophile Maupas. Sa femme, Blanche, ne s'est pas résignée à la version de l'armée et s'est battue jusqu'à ce qu'il soit réhabilité. Un livre, "Le Fusillé" raconte cette lutte.

 


Ce rassemblement aura lieu le 18 mars prochain à 11h00 au cimetière de Sartilly devant le monument des quatre caporaux fusillés pour l’exemple à 11HOO.

Une gerbe de fleurs sera déposée sur la tombe de Blanche Maupas.


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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 08:51
Appel, lancé à l'initiative du mensuel Alternatives Economiques
Nous, soussignés, assujettis à l’impôt sur le revenu, et pour certains d’entre nous, à l’impôt de solidarité sur la fortune, considérons ces prélèvements comme légitimes et sommes fiers d’apporter ainsi notre contribution aux dépenses publiques nécessaires au progrès, à la cohésion sociale et à la sécurité de la nation. Nous considérons également qu’un impôt progressif sur les successions est le corollaire indispensable des libertés économiques offertes par l’économie de marché.
 Le marché est facteur de progrès parce qu’il permet à l’esprit d’entreprise de s’exprimer. Mais les inégalités qu’il engendre sont mortifères pour la démocratie si aucune limite n’est mise à la transmission héréditaire de la richesse. Celle-ci doit être acquise par le travail, par le talent, et non par le simple fait d’avoir hérité de ses parents. Une société où le pouvoir économique se transmet par héritage, est une société condamnée à une croissance lente, où les rentiers l’emportent sur les créateurs et où travail et mérite perdent toute valeur.
L’Etat doit bien sûr savoir se réformer. Augmenter les impôts n’est pas une fin en soi et la liberté de chacun passe par la libre disposition d’une large part du fruit de son travail. Mais voir des candidats à la magistrature suprême proposer des mesures démagogiques en matière fiscale et justifier la sécession sociale des plus riches nous consterne. Car nos revenus ne proviennent pas seulement de notre talent personnel. Ils ont été acquis par notre travail, mais celui-ci ne porterait pas ses fruits sans le stock d’infrastructures, d’innovations, de savoir-faire, de goût d’entreprendre, de lien social, qui nous a été transmis par les générations qui nous ont précédés. C’est cet héritage commun qu’il nous revient de préserver et de développer en priorité afin d’assurer la qualité actuelle et future de notre vie individuelle et collective. Ce qui passe par un niveau élevé de dépenses publiques. Ces dépenses ne sont pas seulement un coût, elles sont aussi un investissement, gage à la fois de justice et de dynamisme. C’est pourquoi nous consentons à l’impôt et récusons des baisses de la fiscalité dont la contrepartie serait l’insuffisance des moyens donnés à la protection sociale des plus pauvres, à l’éducation, à la recherche, à la santé, au logement ou encore à l’environnement.

Pétition à signer ici : http://www.alternatives-economiques.fr/petition/
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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 08:12
Qu'on ne s'y trompe pas, derrière l'accusation fallatieuse de racisme, le procès fait à Charlie-Hebdo n'est que le procès des théocrates contre les démocrates.
Le journal satyrique est coutumier des procès. En particulier de ceux que l'association catholique intégriste de Bernard Anthony - FN) intente contre lui. Or là, quand il s'agit d'Islam, tous les bien pensants crient à l'islamophobie alors qu'il s'agit bien du même ressort : delui de l'obscurantisme religieux contre la liberté de parole.
On ne peut assimiler la critique d'une religion au racisme. La religion ce n'est pas dans les gènes. La religion ne relève pas d'une ethnie ou d'une race. Les faits religieux sont des opinions et doivent donc être soumis à critique.
Mais Dalil Boubakeur, bedaut de la Mosquée de Paris et l'IOUF, brs armé français des Frères Musulmans, espérent bien arriver un jour ou l'autre à infléchir la loi française dans un sens favorable à l'islam. Aidés en cela par une union sacrée des bigots des autres chapelles.
C'est en cela que ce procès n'est pas anodin. Car, nos politiques, qu'ils soient de gauche ou de droite se montrent en matière de défense de la laïcité, d'une tiédeur inquiétante.

Pour se faire une idée, voici des liens qui évoquent ce procès et ce problème crucial pour la démocratie.

Du côté du Progrès et les progressistes :
Ce que pense Charlie-Hebdo du procès.
Un procès caricatural contre des caricatures.
Reporters Sans Frontières soutient Charlie-Hebdo.
Les progressistes soutiennent Charlie-Hebdo.
La collusion UOIF UMP.
Au nom de Dieu
Ce qu'en pense Philippe Val.

Le côté obscur de la religion :
La Grande Mosquée contre Charlie-Hebdo.
Le MRAP et une certaine gauche vrais alliés des intégristes.
Du côté des islamiste et de l'Islam de France.

Soutenir Charlie-Hebdo :
Pétition de soutien à Charlie-Hebdo. Envoyer à
soutien@charliehebdo.fr







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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 08:45
Procès contre "Charlie-Hebdo" intenté par la Mosquée de Paris, l'UOIF et la Ligue islamique mondiale (7-8 février 2007)
Notre décision d’écrire un texte pour accompagner la publication, par « Charlie-Hebdo » (8 février 2006), des caricatures danoises a inscrit notre refus déterminé de la censure et des menaces faites au nom de l’islam, quelle que soit l’appréciation que chacun d’entre nous porte sur la valeur de ces dessins.
Que la Mosquée de Paris et l’Union des organisations islamiques de France – institutions auxquelles est octroyée la gestion du culte, mais qui ne représentent ni culturellement ni politiquement les « musulmans de France » – intentent aujourd’hui un procès à « Charlie-Hebdo », c’est dans l’ordre démocratique : le recours à la justice est autre chose que la terreur et la menace.
Dans cet affrontement juridique, nous choisissons résolument le parti de « Charlie-Hebdo » et de la liberté d’expression, et préférons soutenir la publication de dessins, même douteux pour certains, que de faire chorus avec une autre caricature : celle de groupes, instrumentalisés et mis en scène, qui appellent au meurtre pour des dessins qu’ils n’ont pas vus.
Manifeste des libertés
Paris, 25 janvier 2007

Manifeste des Libertés : http://www.manifeste.org

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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 07:58
En ce moment, le Mammouth ne fait plus trop de pub pour Bellaciao, excellent site en temps ordinaire, mais compltement versé dans lebuffetisme frénétique, au point d'en perdre toute mesure.
Néanmoins, comme ils ne parlent pas que de présidentielle, il y a nombres d'articles à lire et faire lire.

Celui-là : "Sans vouloir vous offusquer, Nicolas Sarkozy", de Pierre-Louis Basse, auteur de "Guy Moquet, une enfance fusillée" est un grand moment de vérité et de citoyenneté. A lire et faire découvrir. A mettre dans les dents des amis de Sarkozy.

Cher Nicolas Sarkozy, c'est un joli message que vous avez tenu à nous envoyer depuis la porte de Versailles. Je dis "nous" pour désigner ma famille, voyez-vous, une famille qui se situe plutôt à gauche, depuis plusieurs décennies. Il faut dire que la politique ne déteste pas ce genre de tournants. Je comprends cela. On s'échauffe un peu, on s'emballe, l'air du temps vous pousse à prendre quelques risques verbaux - aidés en cela par des intellectuels touchés eux aussi par votre charisme - et hop ! le temps d?un meeting, c?est toute l'histoire de notre pays que vous parvenez à ramasser dans votre manche. Bien joué président. Très fort.

Hier, Doc Gynéco, le vide et la frime, Pascal Sevran, et ce soir, Jaurès... Hugo... Mandel... La tête me tourne. C'est fou n'est-ce pas, ce que la société du spectacle peut avoir comme talents. Tous ces noms. Ces visages marqués au coin de la générosité. Le don de soi.

Jusqu'à ce jeune homme de 17 ans, Guy Môquet (Le Monde du 16 janvier), fusillé évanoui, le 22 octobre 1941, avec 26 autres de ses camarades, tandis qu'un soleil d'hiver cinglait le camp de Choisel à Châteaubriant. Je n'en crois pas mes yeux.

 

La suite

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 08:24
En ce début d’année 2007, des étudiants étrangers inscrits à l’université de Caen se trouvent toujours dans une situation extrêmement précaire. En effet, plus d’une trentaine d’étudiants sont SDF, ils se débrouillent tant bien que mal en dormant chez des amis et se retrouvent souvent à 2 ou 3 dans une chambre de 9m².
   Cette situation n’a que trop durée mais ce n’est pas le seul problème que ces étudiants rencontrent. Une fois un logement obtenu auprès du CROUS, il leur faut encore trouver une personne résidant dans l’Union Européenne pour se porter caution solidaire. Les étudiant sans logement sont pour la plupart arrivés cette année en France et ne connaissent personne, il leur est donc impossible de trouver un garant ! C’est pourquoi nous appelons à la solidarité de tous.
   Pour pouvoir être cautionneur, il faut avoir un contrat de travail à plein temps, gagner au moins trois fois le montant du loyer (environ 135 €) et résider dans l’Union Européenne depuis au moins 3 ans. A l’heure actuelle, une dizaine d’étudiants n’ont pas encore trouvé de personne se portant caution solidaire et sont donc menacés d’expulsion de leur chambre de cité universitaire.
   De plus, les étudiants qui n’ont pas de logement ne rentrent pas dans les critères d’obtention de titre de séjour mention « étudiant ». Nous avons obtenus un premier renouvellement de leur récépissé au bout du délai de trois mois mais nous ne sommes pas sûrs que ce récépissé sera renouvelé une nouvelle fois si leur situation n’évolue pas. Ces étudiants risquent donc de se retrouver très prochainement sans papiers.
   Il est dommage que des étudiants soient menacés de reconduite à la frontière alors que l’acte de caution solidaire n’est qu’une formalité administrative car ils ont les moyens de payer leur loyer tous les mois.

Contactez nous par mail : etudiantsjetables@no-log.org
               par téléphone : 02.31.56.64.59

Baptiste & Maxime pour le collectif contre les étudiants jetables.

PS : Merci de diffuser cet appel le plus largement possible !
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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 11:27
Bonne année 2007

Aujourd'hui nous sommes le 11 nivôse de l'an 215 de la République. "Je veux que la République ait deux noms : qu'elle s'appelle Liberté, et qu'elle s'appelle chose publique." Victor Hugo


"On ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté, il faut la prendre." Ignazio Silone
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