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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 18:57


Il y a deux jours, le 1er octobre, le Parquet de Paris annonçait qu’il demandait la révocation du régime de semi-liberté auquel Jean-Marc Rouillan était astreint depuis dix mois, et qui devait l'amener à une libération conditionnelle en fin d'année. Cette demande doit faire l’objet d’une audience judiciaire le 16 octobre prochain.

Or, on apprenait hier soir qu’une ordonnance de justice décidait sa réincarcération « à titre provisoire », pour « éviter tout nouveau contact avec les médias et sans préjuger de la décision du tribunal ».

Il est vrai que certains médias ou des journalistes à la recherche d’un scoop* ont pu déformer ou falsifier les propos réellement tenus par Jean-Marc Rouillan, fabriquant dans la précipitation une interprétation mensongère qui lui vaut aujourd’hui de rester en prison. Mais cette caisse médiatique ne doit pas détourner l’attention du contenu littéral de l’interview de Jean-Marc Rouillan et prétendre, sans attendre l’audience sur le fond, le sanctionner par avance… pour ce qu’il n’a pas dit !

Sa mise en cause sur la base du prétexte trouvé par l’État n'a en effet aucun fondement juridique. Comme Jean-Marc Rouillan l’a déclaré à L’Express : "J'ai pris connaissance de la demande du parquet de Paris de révocation de ma semi-liberté. Ma première réaction, c'est de penser qu'il s'attaque là au droit à la liberté de parole. Dans l'entretien que je vous ai accordé, je n'ai enfreint aucun des termes des quatre conditions qui régissent ma semi-liberté. Selon ces termes, je dois payer mes amendes et continuer à rembourser
les parties civiles, je ne dois pas parler des faits pour lesquels j'ai été condamné et je ne dois ni porter ni détenir une arme. Si, après 20 ans de prison, on doit me coller une "perpét'" pour ce que j'ai affirmé dans cette interview, cela en dira long sur l'état de la liberté de parole en France."

Jean-Marc Rouillan a été jugé et condamné, il a purgé sa peine. Nous n’accepterons pas qu’on rejoue une deuxième fois son procès. Après plus de vingt ans de résistance dans le système carcéral, il a intégralement respecté toutes les conditions très restrictives de sa semi-liberté. Il n’y a non plus aucun fondement juridique à exiger de lui qu’il renie son engagement politique, passé, présent ou à venir. Nous dénonçons l'acharnement de
l’État qui se poursuit par cet odieux chantage aux regrets, dont le but est de l’empêcher de parler et d’avoir une activité politique.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » et Défense active
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 12:47


Alors que la crise financière fait rage, que l'armée s'embourbe dans la sale guerre d'Afghanistan, que les charettes de licenciements économiques, à Renault Sandouville ou ailleurs, plongent des familles dans le désespoir, le gouvernement français mène la chasse à... Jean Marc Rouillan ! Il fallait oser !

Prenant prétexte d'une banale interview à l'Express, le Parquet central, à la botte de la Chancellerie, veut révoquer le régime de semi-liberté auquel Jean-Marc Rouillan est astreint depuis dix mois, et qui devait l'amener à une libération conditionnelle en fin d'année.

Cette mise en cause n'a aucun fondement juridique : Jean-Marc Rouillan a accepté et intégralement respecté les conditions très restrictives de sa semi-liberté. Mais l'opération en dit long sur l'état des libertés démocratiques dans ce pays.

Vingt ans se sont écoulés depuis les arrestations des militants d'Action directe, mais la volonté de vengeance de l'Etat reste intacte. Après l'isolement et les interminables grèves de la faim pour en sortir, l'acharnement se poursuit par cet odieux chantage aux regrets. On continue ainsi à exiger d'eux qu'ils renient leur engagement politique, passé, présent ou à venir.

Les militants d'Action directe ont purgé leur peine, qu'on leur fiche la paix !

Comme le premier jeudi de chaque mois, le Collectif Nlpf! appelle à un rassemblement devant la Direction de l'Administration pénitentiaire (angle rue Beaubourg-rue de la Verrerie, Paris 4e) pour exiger la libération de tous les militants d'Action directe (Georges Cipriani et Régis Schleicher sont toujours détenus).

Halte au chantage au reniement ! Libération des militants d'Action directe !

Collectif « Ne laissons pas faire ! »

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 17:38
Siné Hebdo, le journal qui fait passer Charlie Hebdo pour une gazette de rosières. Mais il y a de cela puisque le journal de Philippe Val est devenu le dernier salon où l'on cause "correct".
Le Mammouth en parle de manière d'autant plus décontractée ( et non pas décomplexée) qu'il était de ceux (combien sont morts à l'heure actuelle et combien n'étaient pas encore nés?) qui lisaient le défunt Hara-Kiri Hebdo, mythique journal qui a disparu dans le "Bal tragique à Colombey".
Tout cela pour vous dire qu'il faut acheter, lire, soutenir et même s'abonner à Siné Hebdo.
Y sévissent Siné, bien sûr, mais zossi :
Guy Bedos, Didier Delépine, Christophe Alévêque, Denis Robert, Michel Onfray, Jackie Berroyer, Didier porte, Gérad Filoche, delfeil de Ton... et beaucoup d'autres.
Rien que des antisémites, réacs, mal pensants et puent du bec. Selon Val et ses potes de la presse dite libre mais publicitarisée.

Le dessin du jour  en hommage à Darcos qui veut les jeunes embrigadés et décorés et à Morin qui les envoie se faire tuer alors qu'il n'a pas le courage d'y aller lui-même!




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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 07:54
Une vidéo circule sur le Web. On y voit le sinistre Darcos, équarisseur de l'Education Nationale, répondre aux questions du non moins sinsitre et ultralibéral Jean Artuis, qui dans un ballet de questions réponses bien huilées et prévisibles flinguent l'école maternelle des tout petits.

Voilà cette vidéo

http://www.dailymotion.com/relevance/search/darcos/video/x6rior_darcos-la-maternelle-et-les-couches_news   

Il ne s'agit pas de refuser le débat sur la scolarisation des enfants jeunes. Il est réel. Mais, ce n'est pas à coup de phrases assassines et méprisantes qu'on le règlera. Cela semble êtres pourtant le seule façon de communiquer de ce gouvernement arrogant.
Son but est de nous dépouiller d'un bien commun, le service pblic d'Education, certes perfectible, mais indispensable.
A nous de savoir si nous voulons nous laisser faire.
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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 07:34
Le mammouth ne peut résister à l'envie de vous faire partager l'édito de rentrée de "Là-Bas si j'y Suis", émission indispensable et salutaire de France-Inter.
On y parle de Jean-Marc Sylvestre, celui qui murmurait à l'oreille des veaux et de Philippe Val pourfendeur de baudruches.
Bonne lecture et bonne écoute!




Pour retrouver Daniel Mermet et ses invités, c'est ici.



L’homme qui murmurait à l’oreille des veaux  et celui qui a fait péter la baudruche.


Jusqu’au bout nous avons espéré, mais on ne peut plus le cacher, Jean-Marc nous a quittés.

Oui, l’éditorialiste économique Jean Marc Sylvestre a quitté France inter. Sans esclandre, sans tapage, le hussard noir du capitalisme a rejoint la direction de l’information de TF1.

C’est la rentrée, mais malgré sourires et entrain, nous avons le cœur bien lourd. Car nous pensons à ces centaines de milliers d’auditeurs désemparés, sans guide et sans boussole désormais. Voilà 22 ans que chaque matin à 7h25, le Dalaï Lama du CAC 40 nous dit ce
que nous devons penser. 22 ans qu’il réveille la France en lui parlant de l’horreur des 35 heures, des grèves qui prennent l’usager en otage, des privilégiés des régimes spéciaux, du Oui à la constitution européenne ou de la nécessité de « moderniser » le financement de la Santé et des retraites dans un pays archaïque où les entreprises sont écrasées par les charges.

Comment combler le manque que laisse cet infatigable télévangéliste du marché, cet humble
propagateur de la foi ultralibérale ? Et quelle simplicité! Jamais dans les couloirs de France inter on ne l’a vu arborer la légion d’honneur que son ami Nicolas Sarkozy lui avait remis en 2004. Toujours prêt à défendre les intérêts des nantis et des puissants et à nous enseigner la résignation par la modestie ou par l’évidence « Le libéralisme n’est pas une construction intellectuelle comme le marxisme, le monde a été créé ainsi, tel était le message de Jean-Marc, le libéralisme est inscrit dans la nature humaine, parfois violente et injuste, nous répétait-il »
(Interview à VSD 20.01.05)

Pendant 22 ans, cet homme a murmuré à l’oreille des veaux. Un homme toujours prêt à lécher les maîtres du monde jusqu’entre les doigts de pieds là où ça sent pas toujours très bon.

Alors, bien sûr, France inter lui a trouvé un successeur. Mais de partout monte le choeur des auditeurs déboussolés « Pourvu que le prochain soit aussi caricatural ! » disent-ils « Jean-Marc n’avait pas son pareil pour vous faire monter l’adrénaline dés le matin, c’était bon pour démarrer la journée ! Jean-Marc Sylvestre, c’est le type qui est la caricature de tout ce qu’il défend. Il a fait réagir tant d’auditeurs, tant de colères et tant de rigolades entre le café et la brosse à dents, qu’il a plus fait pour dévoiler l’horreur économique que pour la faire avaler… Jean-Marc, tu vas nous manquer! Jean-Marc reviens ! »

Bref, Jean Marc nous abandonne , mais heureusement, nous avons une consolation,  Philippe Val est toujours là, toujours sur France inter, le philosophe Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, celui qui a eu le courage de virer l’infâme dessinateur Siné ! La grande affaire de l’été à laquelle personne n’a pu échapper.

Ah, comme l’équipe de Là-bas était malheureuse d’être en vacances au milieu des vahinées, et de ne pas pouvoir soutenir l’ami de BHL et de Laurent Joffrin, celui qu’Alexandre Adler prend pour Emile Zola, celui qui a eu le courage de faire lyncher le vieux Bob Siné, tout comme il a réglé son compte au tout puissant Denis Robert , tout comme il a anéanti le révisioniste Noam Chomsky et tous les autres  antisémites qui encombrent cette planète !

Car ils sont de plus en plus nombreux ces serpents, ils sont partout ! Ce n’est plus seulement Edgar Morin et Eric Hazan, plus seulement Pierre Bourdieu ou Hugo Chavez qui sont antisémites, plus seulement Bruno Guigue, Pascal Boniface, José Bové, Alain Badiou, Jacques Bouveresse, la rédaction du Monde diplomatique, Eyal Sevan ou Charles Enderlin, mais combien d’autres (sans parler de celui qui vous parle !) combien d’autres ?

C’est pourquoi Charlie Hebdo a rejoint  la chasse contre ces sorcières. Depuis des années, un petit réseau d’inquisiteurs zélés ont trouvé une ficelle très efficace pour discréditer ceux qui leur déplaisent, c’est de les accuser ou de les faire accuser d’antisémitisme. Un mot qu’ils jugent douteux, une critique de la politique israélienne, ou de la politique de Washington, ou de l’Otan, ou même de l’occident, et ils font de vous un nouveau Drumont, ou un nouvel Eichman. Ils se disent « sionistes », ils disent défendre Israël mais ils sont de droite avant tout,
même d’extrême droite, souvent proches des néocons américains, leur objectif  c’est de salir leurs adversaires politiques, des gens classés à gauche, en les faisant passer pour  antisémite. Ca ne marche jamais, devant les tribunaux ces accusateurs perdent toujours, mais peu importe,  pour eux c’est la calomnie qui compte.
C’est salir qui compte. Et ça, ça marche, toutes les personnes qu’on vient de  citer ont subi des
conséquences dans leur vie professionnelle ou privée.
C’est quelque chose d’ assez ignoble qui s’est collé à la vie politique, médiatique et intellectuelle en France, surtout depuis 2001, 2002. Quelque chose qui inhibe, qui pervertit l’information, qui bloque les débats, c’est une immense censure non dite. C’est un terrorisme intellectuel tout à fait comparable au Maccarthysme américain ou à la terreur que faisaient régner les staliniens français dans les années 50/60 .

 Or, tout ça vous le savez. Voilà des années qu’on en parle dans Là-bas si j’y suis. Tout le monde le sait. Et tout le monde se tait. Nous traversons des temps de résignation et de désespérance morne.
Mais sous la lâcheté, ça fermente quand même, ça couve, ça pue c’est vrai, mais ça s’accumule comme du gaz dans une bonbonne.

Et voilà que début juillet, BOUM ! Val a fait péter la grosse baudruche !

Ce maladroit s’est pris les pieds dans ses grosses ficelles. Il est tombé dans son propre piège et une immense poubelle de merde l’a entièrement recouvert, lui et ses « collaborateurs ».  

Quelle  injustice ! Alors même qu’il est celui qui aura le plus efficacement mis en évidence l’ignoble imposture du chantage à l’antisémitisme. Il l’a fait involontairement, sans aucun doute. Mais peu importe. Car cette imposture est criminelle. La banalisation de l’antisémitisme est un crime contre la mémoire des victimes. A voir des antisémites partout, on en voit nulle part. La banalisation de l’antisémitisme détourne et rend impossible la vraie lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Ce détournement doit être combattu partout et  par tous, au grand jour.

Beaucoup d’autres choses ont surgi et cette histoire n’est pas terminée.

Celle-ci et d’autres nous attendent au coin du bois, au coin de la rue, au bout du monde.  

Tiens bon la rampe Sally Mara, Là-bas repart pour un tour !

Là-bas, 1er Septembre 2008
hebdo 32
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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 09:04

La direction de La Poste et le gouvernement ont confirmé qu’ils préparaient un projet d’ouverture du capital et donc de privatisation de La Poste.
Les personnes soussignées, (postiers, usagers, élus, militants associatifs, citoyens...) :
- condamnent toute forme de privatisation de La Poste. Cela ne pourrait qu’entrainer une dégradation supplémentaire du service public postal, une accélération des fermetures de bureaux et des suppressions d’emploi sous la pression des exigences de rentabilité financière

  • demandent l’organisation d’un débat public national sur l’avenir de La Poste, pour un service public postal de qualité, sur tout le territoire au service de la population

  • appellent à se regrouper dans les localités, les départements et au niveau national pour prendre toutes les initiatives nécessaires pour faire échec à toute privatisation de La Poste.

Signature en ligne

 

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 08:43

Pour signer l'appel

 

L’hôpital public a subi plusieurs attaques : pénurie de personnel médical conséquence d’un numerus clausus trop restrictif poursuivi pendant deux décennies, manque d’infirmières aggravé par les conditions d’application de la loi des 35 heures aux hôpitaux, sous financement délibéré par la tarification dite à l’activité sous évaluant lourdement les activités de l’hôpital public, limitation abusive de l’enveloppe budgétaire nationale. Résultat : 29 des 31 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU) ont un compte d’exploitation négatif, le déficit programmé des hôpitaux dépasse, comme prévu, les 350 millions d’euros. Le retour à l’équilibre nécessiterait d’après la Fédération Hospitalière de France la suppression de 20 000 emplois. Pendant ce temps, la Générale de Santé, qui possède 180 cliniques privées, a versé 420 millions d’euros à ses actionnaires. Le secteur des cliniques privées à but lucratif se développe et se restructure sous l’emprise des fonds d’investissements internationaux, exigeant des taux de rentabilité financière entre 15 et 20 %.

Certes, les hôpitaux doivent améliorer leur organisation et leur efficience, mais les réformes en cours et une partie des mesures préconisées par le rapport du sénateur Larcher, vont entraîner une privatisation progressive de l’hôpital public. Bientôt, les médecins et chirurgiens et même les directeurs d’hôpitaux pourront être embauchés sous contrats privés avec intéressement aux bénéfices selon une logique contraire à l’éthique du service public. La prochaine étape sera le changement de statut des hôpitaux pour permettre plus facilement des licenciements, considérés comme une variable de régulation financière. Telle est la logique de « l’hôpital entreprise » et de la marchandisation de la santé. Parallèlement, cette course à la rentabilité entraînera la suppression d’activités médicales jugées peu ou pas rentables, le développement des cliniques privées à but lucratif et la généralisation des dépassements d’honoraires.

Du paiement à l’activité de l’hôpital au paiement à l’acte des chirurgiens et des médecins, du paiement à l’acte aux dépassements d’honoraires, des dépassements d’honoraires à l’entrée des assurances dans le système de soins, voilà l’enchaînement dans lequel nous sommes rentrés. Le système de santé français, basé sur la solidarité, permettant à chacun d’être soigné pour l’essentiel selon ses besoins et pas selon ses moyens, va laisser place à un système mixte où la part de la solidarité sera réduite tandis qu’augmentera la part des financements personnels assurés par la souscription à des assurances privées. Chacun sera alors soigné en fonction de ses moyens. Ce sera la santé, non pas à deux vitesses, mais à dix vitesses ! La carte Bleue remplacera la carte Vitale !

Pour assurer la sauvegarde de l’hôpital public, nous demandons :

1- De renoncer à l’objectif d’un mode de financement identique entre le secteur public et le secteur privé à but lucratif (la soi-disant « convergence public/privé ») qui ne peut se faire qu’au détriment des activités jugées non rentables. Ni les missions, ni la structure des coûts des deux secteurs ne sont comparables. L’objectif annuel de financement des hôpitaux fixé par le gouvernement doit être séparé entre les deux secteurs, hôpitaux publics et établissements privés à but non lucratif d’une part et établissements privés à but lucratif d’autre part.

2- De mettre en place une couverture territoriale sanitaire afin d’assurer l’égalité d’accès à des soins de qualité à tarifs correctement remboursés.

3- D’interdire l’augmentation de la part du privé à but lucratif dans le système hospitalier et la réalisation de monopoles territoriaux des cliniques privées.

4- De décréter un moratoire sur l’extension de la tarification à l’activité (T2A), à des disciplines telle que la psychiatrie (la T2A ne prend en compte que la quantité des soins mais ni leur pertinence ni leur qualité).

5- De définir pour les pathologies chroniques des forfaits de prise en charge ambulatoire au lieu du paiement à l’acte ou d’hospitalisation de jour.

6- De créer une institution indépendante chargée d’une révision transparente des tarifs de la T2A .

7- De porter le financement des missions de service public à 50% du budget hospitalier comme le réclame la Fédération Hospitalière de France.

8- De maintenir, à l’opposé de la conception « hôpital-entreprise », un équilibre entre la direction administrative, la direction médicale et la direction en soins infirmiers travaillant de concert.

9- De garantir le maintien des services et unités de soins où les équipes médicales et paramédicales assurent la continuité et la qualité des soins dont ils assument la responsabilité. Les regroupements de services en départements ou pôles doivent se faire sur la base de projets médicaux cohérents et non sur une simple base de gestion.

10- De ne pas introduire dans les hôpitaux le paiement à l’acte et l’intéressement aux bénéfices qui provoqueront des conflits d’intérêts préjudiciables aux usagers et à l’harmonie du travail d’équipe.

Nous lançons un appel aux professionnels de santé et à l’ensemble des usagers pour qu’ils demandent avec nous que soit organisé un large débat public sur l’avenir de l’hôpital, et que les hôpitaux ne soient pas financièrement étranglés avant d’être progressivement privatisés, sans que les citoyens aient eu à en décider.

Pour signer l'appel

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 08:25
Nous nous adressons aujourd’hui solennellement à tous les citoyen(ne)s
signataires de notre pétition de 2004.

Nous voulons tout d’abord vous informer de l’extrême gravité des menaces qui pèsent sur le monde académique. Nous vous demandons ensuite de relayer ces informations auprès de votre famille, vos amis, vos élus. Nous espérons enfin que tous ceux et celles qui se reconnaissent dans la notion de service public d'enseignement supérieur et de recherche apporteront, comme en 2004, un soutien actif aux initiatives que la communauté académique sera amenée à prendre dans les semaines et mois à venir pour sauvegarder son existence et
son avenir.

En effet, ces derniers jours, de nouvelles informations confirment la gravité de la situation, que nous décrivons plus loin. Aussi avons-nous décidé de lancer des actions importantes, avec notamment le blocage du Conseil
d’Administration du CNRS le 19 juin, de nombreuses actions locales décidées en région et une grève administrative, si nos demandes ne sont pas respectées (voir  ). Ces actions nécessitent la mobilisation de tous ceux qui travaillent dans la recherche et l'enseignement supérieur. Des assemblées générales sont
actuellement organisées sur les différents campus, il faut les démultiplier dans tous les laboratoires jusqu'au 19 juin pour informer tous nos collègues, déterminer les modalités de la mobilisation du 19 juin et préciser les
formes que prendra la grève administrative.

Alors que les protestations contre la politique de Valérie Pécresse se multiplient (voir sur notre site
 et autre article), après une « marche de tous les savoirs » qui a réuni 10 000 personnes en France (voir ), nous avons le devoir d’arrêter ces réformes qui nous sont imposées sans aucune concertation, contrairement aux allégations de la ministre.

Le gouvernement est en effet en train d’essayer de mettre l'enseignement supérieur et la recherche sous son contrôle direct et au service de l'économie, incapable de comprendre que la science n’est pas un simple outil
technique de production de richesses. Françoise Héritier, professeure au Collège de France, répond à cette conception: "Même des sciences humaines et sociales, on attend qu'elles rapportent ! Des bénéfices existent, mais ils sont de l'ordre de la compréhension et de la connaissance, ce qui est déjà énorme. Personne ne peut évaluer la valeur marchande de l'œuvre de Lévi-Strauss." De même Albert Fert (prix Nobel de Physique 2007) déclare :
« Les chercheurs doivent être conscients des problèmes de société… mais on ne peut pas imposer une finalité stricte à la recherche ». Mais le gouvernement ignore ces évidences et continue sa marche forcée.
Aujourd’hui, il a décidé de s'attaquer au CNRS, organisme de recherche de réputation internationale, car celui-ci pouvait jusqu'à aujourd'hui conduire une politique scientifique élaborée par des chercheurs et non par des
politiques.

Le gouvernement veut ainsi imposer un découpage du CNRS en instituts indépendants, dont la nomination des directeurs et les budgets seraient contrôlés directement par le pouvoir politique. Cela signifierait la disparition du seul opérateur global de la recherche fondamentale en France. Cette disparition entraînerait l'affaiblissement de tous les secteurs de la recherche publique, en particulier la recherche universitaire, puisque dans la plupart des UMR (Unités Mixtes de Recherche), un des partenaires est universitaire. L'inquiétude est particulièrement grande pour certains secteurs, tels que l'informatique ou les sciences de la vie, disciplines qui seraient chapeautées par des organismes à vocation de recherche essentiellement finalisée, au détriment de la recherche fondamentale. Quant aux SHS (Sciences Humaines et Sociales), leur présence au CNRS serait fortement réduite.

La décision de démanteler le CNRS devrait être prise lors de son Conseil d'Administration (CA), le 19 juin, seul habilité, aujourd'hui, à décider de cette restructuration. Mais la réunion du CA du CNRS du 19 juin ne doit pas
avoir lieu ! Nous sommes en effet décidés à bloquer ce processus de destruction et appelons tous les personnels, avec les syndicats, à empêcher le 19 juin le pouvoir de faire croire que sa "réforme" se fait avec l'assentiment des personnels concernés. Ces derniers ont, depuis des années, fait des propositions pour une autre réforme de la recherche et de l'enseignement supérieur. Nous sommes très nombreux à demander :

- Le non-démantèlement du CNRS en Instituts pilotés par le gouvernement.

- La création de 5000 postes dans l'enseignement supérieur et la recherche afin d'améliorer l'encadrement en premier cycle et d'accroître l'activité de recherche des enseignants-chercheurs, de réduire la précarité croissante à
laquelle on assiste aujourd'hui et enfin de permettre une réduction des taches administratives de plus en plus lourdes qui incombent aux enseignants-chercheurs, chercheurs et ingénieurs de recherche et qui les empêchent de faire leur métier.

- Un plan de développement permettant à toutes les universités, et pas seulement à quelques unes d'entre elles, d'avoir des locaux répondant aux normes de sécurité, et dont nous puissions être fiers au lieu d'en avoir honte.

- Une dotation budgétaire décente pour les organismes de recherche et les universités, condition indispensable à une autonomie véritable (et non fictive, comme c'est le cas actuellement), notamment en reversant à ces
établissements une partie importante du budget de l'Agence Nationale de la Recherche.

Une grève administrative sera déclenchée immédiatement si le démantèlement annoncé du CNRS devait être décidé le 19 juin ou effectué à la sauvette cet été. Cette grève pourra prendre des formes multiples :
refus des directeurs d'unité de signer des documents administratifs, refus de remettre des rapports scientifiques ou financiers, refus de participer à des commissions d'évaluation pour l'Agence d'Evaluation de la Recherche et de
l'Enseignement Supérieur, etc. Nous ferons également appel à ce moyen de pression, utilisé avec succès en 2004, pour faire aboutir les autres demandes vitales pour notre système d'enseignement et de recherche mentionnées
ci-dessus. Ces questions deviendront en effet brûlantes au moment du vote des budgets, à l'automne, qui pourraient reproduire la baisse des crédits de base des laboratoires et l'absence de création d'emplois que nous avons subis cette année.
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 09:29

Rassemblements

17 h 00

Place de la mairie

* Cherbourg

* St Lô

Manifestons nombreux !

Chacun pour soi, reculs pour tous ?

Faire face à un gouvernement qui passe en force sur tous les sujets et multiplie les provocations, c’est la question posée au mouvement social dans son ensemble et à tous les salariés du privé comme du public.

Les personnels sont soumis à une flexibilité accrue et à une organisation du travail qui les décourage et les use. Enseignant(e)s, Infirmier(e)s, personnels (A)TOS, agents de l’Etat et de tous les services publics régionaux et départementaux .. dès à présent nous mesurons collectivement les conséquences du démantèlement de toute la fonction publique.

Nos statuts, nos métiers, nos missions, dans l’esprit du pouvoir, seraient « dépassés, obsolètes » : au nom de l’efficacité, de la rentabilité et des économies, il faut privatiser et marchandiser tout ce qui peut l’être et donner à des vendeurs ambulants la gestion des missions et des crédits associés : éducation, santé, sécurité, suivi des demandeurs d’emploi, information sur le droit du travail et les protections sociales, accès au logement, à l’eau à l’énergie .aucun des champs de la vie sociale ne sera épargné..

Une société à l’américaine, voilà l’horizon des démolisseurs !!!

Dans le privé la situation se dégrade aussi dans des proportions alarmantes avec de nouveaux coups durs portés au temps de travail et la persistance d’une dégradation salariale qui n’épargne que les patrons du CAC 40.

Collectivement nous subissons des reculs de civilisations successifs comme l’allongement du temps de cotisation des retraites à 41 ans (et bientôt 42 ans), la remise en cause de l’école pour tous, l’abandon de missions préservant l’intérêt général ( sécurité alimentaire, permis de construire, respect du code du travail.). Comme nous l’avons massivement fait en Mai , il nous faut réagir, riposter et ne pas céder au fatalisme.

Responsables des organisations syndicales, nous avons la conviction que la légitimité du nombre pèsera et accentuera l’impopularité du gouvernement.

Face à un pouvoir qui entend briser toutes les résistances, nous souhaitons ensemble que le public et le privé convergent.

C’est décisif pour réussir dans notre département et partout en France une journée de mobilisation massive le 17 juin.

Pour cela dès le 10 juin (journée nationale de mobilisations des fonctionnaires) les rassemblements doivent être eux aussi massifs et déterminés.

Nous avons choisi de nous réunir en fin de journée afin d’être le plus grand nombre.

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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 09:49
Mardi 27 mai, François Dufour et Pierre Jarre sont convoqués au tribunal
d'Avranches pour refus de prélèvement d'ADN.

Nous devons être nombreux à les soutenir.

Rendez-vous à 12 h 30 mn devant le tribunal d'Avranches
 (saucisses sur
place)
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