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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 16:54

On a envoyé ceci au Mammouth. Sans commentaires, sinon le Mammouth va dire des bêtises...


Objet : Un papa un peu bouleversé , très en colère!!!

J'ai eu cette semaine un mail concernant une descente de police dans un lycée du Gers ...On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J'étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !


Mais voilà que ce WE, j'accueille ma fille Zoé –elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac.... Elle me raconte son mercredi au collège....colère à l'intérieur de moi.... révolte...... que faire???
J'ai demandé à Zoé d'écrire ce qu'elle me disait là. Elle a accepté.
Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :
 
 «  Il nous l'avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n'était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s'est ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement!!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait!) et un gendarme très gros.
Le chauve nous a dit: « Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique! »
Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique! »
Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l'œuvre. Le chien s'appelait Bigo. Bigo s'est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.
Le chien s'est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires! » Elle a rangé son sac, s'est levée et s'est apprêtée à sortir mais le dresseur l'a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson.
Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s'empresser de me faire sortir. Dehors m'attendait une petite troupe de gendarmes... Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s'emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n'étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l'entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.
C'était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes.....
Je décris: Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l'intention de l'autre gendarme: «  On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte! Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!!!!!
Je dis à l'intention de tous « C'est bon arrêtez, je n'ai rien!!!! »
La fouilleuse s'est arrêtée, j'ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m'a dit: « tu peux ranger! ».
J'ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j'habite.
De retour en classe, la prof m'a demandé ce qu'ils ont fait. Je lui ai répondu qu'ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j'ai eu du mal à me consacrer au math!
 
Tout ça c'est ce que j'ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m'a aussi raconté.
Le chien s'est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l'ont carrément emmené à l'internat où nous dormons. Le chien s'est acharné sur toutes ses affaires m'a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu'ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert!
Le CPE l'a ramené ensuite au collège et elle m'a raconté.
 
Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.
Une prévention? Avec des chiens? Armés comme aujourd'hui?
 
Une élève de 4ème nous a dit que le chien s'est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.
Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l'air aussi surpris que nous!
Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question: Que se passe t il?
Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n'ont pas été directement concernés! »
Zoé.D.R
 
Qu'en pensez vous? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?
Il me semble important d'écrire ici que ni le principal, ni quiconque du collège a juger important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m'en avait pas parlé, je n'en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?
Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème.
Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n'en reviens pas….
 
 
Frédéric


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commentaires

P
 On ne peut pas dénoncer cet état de fait et s’offusquer que les autorités se montrent dans nos établissements (à la demande du chef d’établissement soulignons le) pour rappeller que la loi et le code pénal s’y applique aussi, et ainsi faire peur aux petits dealers débutants qui s’y font la main.Posez vous plutôt la question au sujet des parents de cette jeune fille(Zoé), de savoir pourquoi le chien a" marqué "devant cette fille…..Ces chiens étant conditionnés pour marquer à des occasions bien précises et au lieu que ces parents s'ériges en victime, personnellement j’irais parler avec ma fille pour en connaître un peu plus sur ses fréquentations et ses habitudes lorsqu’il y a des fêtes avec les copains et les copines…Quant à la fouille, ben c’est une fouille, le but étant de trouver de la drogue éventuelle, dont on se doute très bien que nos gentils petits bambins ne la cache pas dans leur simple poche…Pratiquée par UNE fonctionnaire sur UNE élève, je n’y vois rien de choquant, surtout quand, je le rappelle, cette élève a été marqué par un chien spécialisé dans la détection de produits stupéfiants…tout le reste n'est que laxisme.
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P
Les drogues envahissent les collèges et les lycées. Elles sont plus nombreuses, plus variées et plus dangereuses. Ce phénomène s’est amplifié considérablement en quelques années. C’est une évolution qui échappe d’une certaine façon aux parents et aux enseignants. Normal : la consommation et, a fortiori, le trafic de drogue sont illégaux. Tout se fait donc dans la discrétion. Pour les jeunes, impossible de ne pas la voir circuler. Les fumeurs et les revendeurs sont connus de tous. Les invitations à fumer sont permanentes. Entre les adultes et les jeunes, la barrière de la loi, et comme conséquence, une absence de communication sur ce sujet. La drogue circule dans l’indifférence du monde des adultes. Pour les enseignants, certains élèves ne sont pas bien réveillés, un peu lent, en échec scolaire : sans doute un problème de motivation ! Pour les parents, ça ne peut arriver que chez les autres. Mon fils, ma fille, ils ne fument pas, ils ne feraient pas cela. 2/3 des jeunes déclarent avoir déjà fumé. Ces drogues sont de plus en plus violentes. Le cannabis anodin de Mai 68 est devenu une drogue dangereuse en raison du taux élevé en produit actif. La cocaïne fait son entrée dans les lycées, l’ecstasy dans les soirées. Quelques conséquences du cannabis : perte de motivation, troubles de la mémoire, perturbation des fonctions cognitives, fatigues, dépressions. La scolarité est perturbée. Selon l’individu, les effets varient. Dans le pire des cas, c’est la schizophrénie. La roulette russe : certains prennent la balle. Parents et enseignants doivent se mobiliser contre ce fléau qui perturbe la scolarité des jeunes et affecte leur santé. En fermant les yeux trop longtemps, nous pourrions être complices des trafiquants de drogue. La drogue n’a pas sa place dans les établissements scolaires. Les enseignants doivent exclure de leurs cours ceux qui y viennent sous l’influence du cannabis. Les jeunes conscients des ravages que produit la drogue chez leurs pairs doivent désigner ceux qui se livrent à ce trafic, pour le bien de tous et même des revendeurs qui risquent de s’attacher à un milieu qui ne les lâchera plus. Les parents, enfin, doivent prévenir leurs enfants, s’informer sur ce phénomène pour pouvoir en parler avec eux, exiger l’absence de drogues au sein de l’établissement qu’ils fréquentent. Si nous ne faisons rien aujourd’hui, les jeunes seront en droit de nous demander des comptes pour n’avoir pas su les protéger au moment de leur adolescence.
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A
Moi aussi, je fais la même observation que Cib.<br /> Tout le monde accepte sans broncher, même les profs...<br /> Attendons de voir, non ?
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D
j'ai envoyé ton article à toutes mes connaissances ! il faut que ça se sache ! ils ont été élus oui mais ils n'ont pas la toute puissance !!!
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D
 <br /> quelle horreur... je reste de marbre. J'irai au collège demander ce qui s'est passé. Je demanderai au principal s'il est au courant de ces faits et dans quelles mesures il laisse faire, s'il est d'accord avec ces actes qui peuvent être traumatisants ! les adultes sont en droit de se poser des question et de manifer leurs désaccords avec ces méthodes ! mais ou sommes-nous ?<br /> parler aux parents d'élèves, demander à ce qu'on prenne attention aux enfants même ceux qui fument !<br /> mon sang bout ! en parler ne pas se laisser faire et ne pas passer sous silence ce fait ! sinon cela va devenir banal !<br /> mammouth que se passe-t-il ? même à l'école ?<br /> devrons nous nous planquer dans des grottes ou prendre le maquis ? bisous stupéfaits et scandalisés !
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