Il parait que le Mont-Saint-Michel va redevenir une île. C'est à cet objectif aussi réalisable que la culture des noix de cocos sur les Kerguelen que s'emploient état et région, à force de millions d'euros et de gesticulations médiatico-financières.
Il est bien évident que tout cela est une affaire de gros sous qui finira par engraisser quelques intérêts privés qui auront su faire fructifier à leur profits la manne financière publique qui a inondé la baie à la vitesse d'un cheval au galop.
Et comme il n'y a pas de petits profits, on est en train de réaliser des travaux dignes de l'Egypte antique pour réaliser des parkings à stationnement fortement payant pour embarquer les touristes captifs dans des navettes à tarifs tout autant juteux pour leurs exploitants. Le miracle de Saint-Michel est là et la mairie du Mont s'apprête à en toucher la manne. Les euros du matin n'arrêtent pas le pélerin !
Naïvement, beaucoup pensaient pouvoir se rendre à vélo vers la Merveille comme par le passé. Mais que nenni ! Juste emoi donc chez les mordus de la petite reine et tempête sous les casques des cyclo-touristes.
D'où une réunion au sommet entre les représentants des cyclistes courroucés et Eric Vannier, le maire du Mont-Saint-Michel.
Ouest-France, dans un article du 29 mars 2012, se fait écho du résultat de cette fameuse entrevue en titrant "Le Mont à vélo six mois sur douze". On croit à la victoire !
Pourtant, nous sommes loin du compte. Car nos négociateurs vélocipédiques que l'on voit tête nue sur la photo, ont soit mangé leur casque soit avalé leur pédalier. Car, qu'en est-il de cet accord présenté comme victorieux et qui n'est de plus qu'une période d'essai ?
Il en est qu'en fait, pendant toute la période la plus propice à ce mode de dépalcement écolo et respectueux de l'environnement, il sera interdit de venir à vélo, soit du 28 avril au 30 septembre. En plus, cerise sur le guidon, le stationnement des vélos sera interdit en permanence, aussi bien au pied des remparts qu'à l'intérieur du village. Quid des vélos ? Le mammouth leur conseille d'opter pour un vélo gonflable qu'ils pourront rouler en boule dans leur poche.
Mais les autres six mois ? Aucune restrition du 1er octobre au 31 mars, puisque sous la pluie et la neige, c'est là que les joies du vélo prennent tout leurs sens. Quant au stationnement des engins à deux roues, il sera tout autant interdit.
Quand on voit cela on se dit que ceux qui ont négocié ce catastrophique accord n'ont vraiment pas mis le grand braquet. Et que plutôt que de passer des compromis aussi calamiteux, il vaut mieux rouler en automobile.
A suivre !